Puis l’auteur approfondi l’attachement, les Modèles Internes Opérants et l’invalidation. La théorie de l’attachement de Bowlby est monotropique : un attachement à une personne en particulier. La mère joue souvent ce rôle face à la maladie, à la fatigue ou à un inconnu. Le père plus celui d’activateur de comportement d’exploration. L’attachement n’est pas le garant du bien-être de l’enfant mais c’est la qualité de l’attachement qui compte, en effet un enfant évitant peut-être autant attaché qu’un enfant sécure.

Pour la personne à qui l’enfant est attaché, ce qui compte ce n’est pas qu’elle nourrisse, mais la manière dont ce qu’elle fait est fait (Stern). S’ensuit une description des « comment est la mère » par rapport aux 4 types. En ce qui concerne l’adulte, c’est la notion de M.I.O., Modèles Internes Opérants, emprunté à l’intelligence artificielle par Bowlby qui va orienter la thérapie. Ils correspondent aux modèles que l’enfant construit de l’interaction avec sa figure d’attachement incluant un M.I.O. de soi, de l’autre, des diverses interactions et de leurs issues. Les M.O.I. sont actifs, ils influencent les perceptions et les actions du sujet. La thérapie va permettre d’imaginer des alternatives au vécu actuel. Par rapport au R.I.G., Représentation d’Interactions Généralisées, de Stern, qui sont de petites unités de mémoire événementielle, les M.I.O. sont une plus grande unité, ils sont cognitifs, ils évaluent et guident.

Une R.I.G. est une construction abstraite d’un épisode type (généralisant) à partir de la reproduction d’épisodes réellement vécus se ressemblant. L’épisode amené par le patient est du coup conçu comme représentatif et ne correspond pas nécessairement aux faits. Paradoxalement les M.I.O. tendent à la stabilité, et l’on retrouvera parfois le même type d’attachement à l’âge adulte. Mais ils sont aussi dynamiques et évolutifs en fonction de l’environnement, de l’âge et des expériences de vie. Le lien thérapeute patient en est influencé et une grande partie de la thérapie portera sur les M.I.O. Il faut également bien se garder d’utiliser cette approche de façon déterministe. Enfin, les M.I.O. s’appliquent à d’autres représentations : système d’exploration, coopération ou compétition. Quant aux représentations d’attachement chez l’adulte, l’auteur s’appuie sur l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main qui analyse le différentiel entre le sémantique (ce qui est dit et avec quels mots) et les épisodes racontés. Quatre modèles sont proposés : Ds/ Détaché (=A ci-dessus) ; F/ autonome (=B) ; E/ préoccupé (=C) ; U Désorganisé (=D) ; et finalement un cinquième CC/inclassable. M.I.O. et représentations sont complémentaires.

Le sujet a pu connaître des changements de modèles suite à des événements significatifs mais le changement est possible et c’est précisément le lieu d’action de la thérapie. Enfin, afin de changer un M.I.O. il faut l’invalider. Le M.I.O. est assimilé mais il peut être accommodé par l’invalidation.

Le M.I.O. a des capacités de résistances en fonction de son type, soit dans le même ordre que précédemment : L’immunisation (=A), La recherche active ; L’évitement ; L’hostilité. Colombo dresse ensuite un récapitulatif de tous les types de sujets, telle une grille de lecture.

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Adrien Saxod, Doctorant en hypnothérapie, praticien en hypnose, formateur en auto-hypnose.

Rapport du livre : Traité d’hypnothérapie, fondements, méthodes, applications. Sous la direction de Antoine Bioy et Didier Michaux, Ed. Dunod, 482 pages, 2019, ISBN 978-2-10-080018-6

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