18/ Fondements d'hypnothérapie, Les destins thérapeutiques de l’hypnose, Chapitre 7, Approche corporelle et hypnothérapie, Brigitte Lutz, p.p.185-211, partie 3 sur 4

02/11/2022

18/ Fondements d'hypnothérapie, Les destins thérapeutiques de l’hypnose, Chapitre 7, Approche corporelle et hypnothérapie, Brigitte Lutz, p.p.185-211, partie 3 sur 4

Pour entrer dans l’application clinique, Lutz définit l’approche corporelle : l’induction passe par le corps, les sensations, la respiration, le tonus musculaire, les postures, et toutes autres perceptions afin d’élargir la conscience du moi. L’accommodation n’ayant pas eu lieu par rapport au problème du patient, ce dernier est invité par l’hypnose à aller en amont du discours sur le symptôme, avec le vécu corporel et l’état émotionnel.  L’état hypnoïde court-circuite le discours et permet d’explorer un éprouvé physique au présent. Le lâcher-prise initie et/ou relance la dynamique des associations libres en changeant de registre. « On rentre dans le symptôme, en quelque sorte. »  Trois aspects techniques explicitent cette présentation. « Désigner le dispositif » est l’utilisation du lieu comme induction et comme suggestions premières. Passant par le VOKOG et le ressenti, le lieu permet A/ Par les points de contact du corps de rassurer. Le corps est soutenu et est en contact permanent avec l’environnement. Il est toujours avec une base d’appui, de même le patient est soutenu et accompagné pour traverser ses épreuves. B/ Par rapport à l’environnement chaque chose à une place et un rôle. L’individu se perçoit alors comme un élément d’un ensemble. Il a une place. Le patient est légitimé, il n’est en général pas besoin d’aller plus loin pour se connecter aux questions de fond et laisser surgir quantité d’associations. Ensuite, c’est dans un premier temps le changement de posture corporelle qui permet de suggérer qu’à travers ces variations les relations changent. L’accompagnement du patient est visible et l’écoute devient attentive. Le divan est l’étape et la posture qui permettent en se coupant du visuel, donc du thérapeute, d’entrer dans une captation plus archaïque du moment hypnotique. Ces moments étant le cœur de l’analyse et du progrès du patient. Le deuxième temps est la respiration qui est un mode d’induction par sa fréquence, son amplitude et ses mouvements. L’hyperventilation, tel que le Rebirthing introduit par Levadoux, utilisée dans un cadre contrôlé, permet des régressions auto-induites. L’auteure pense même que certaines régressions ne peuvent être abordées que par cette voie (p.200). L’hyperventilation amplifie et accélère la respiration, ce qui a pour effet de provoquer la rencontre de traces mnésiques et sensorielles dans le but de les accueillir puis de les explorer. Ces traces correspondent à des ressentis de contractions qui sont issus des traumatismes qui ont dépassé les capacités intégratives de l’organisme. L’hyperventilation les réactive et permet un travail cathartique dans une expérience nouvelle et solidement liée au thérapeute. Toute respiration permet l’induction et peut être utilisée de manière métaphorique : lien avec tous les vivants, place dans un tout, lien à la vie, les premières respirations de la naissance…et même jusqu’à se sentir dans le placenta commun de l’atmosphère tel un bébé dans le ventre. (Dolto). Ces analogies, dont cette dernière très archaïque, favorisent les régressions jusqu’au stade prénatal. Enfin, « dialoguer avec le corps » est le troisième point et le passage par lequel la thérapie est menée. A travers un long exemple commenté, Lutz montre comment l’émotionnel refoulé se cache derrière la douleur. Le corps détient un savoir non accessible sans l’acceptation des sensations corporelles qui contiennent un éprouvé. Lutz parle au corps ou à ses parties et dissocie ainsi le patient qui se retrouve en hypnose tout au long de l’analyse. Le corps est un interlocuteur possesseur d’un savoir légitime. Le thérapeute doit accepter que l’autre souffre car c’est la voie d’une libération émotionnelle. Avec le temps, le patient apprend, assume et s’autonomise.

Adrien Saxod, Doctorant en hypnothérapie, praticien en hypnose, formateur en auto-hypnose.

Rapport du livre : Traité d’hypnothérapie, fondements, méthodes, applications. Sous la direction de Antoine Bioy et Didier Michaux, Ed. Dunod, 482 pages, 2019, ISBN 978-2-10-080018-6

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