24/ Fondements d'hypnothérapie, Les destins thérapeutiques de l’hypnose, Chapitre 9 : L’enfant et l’hypnose, Muriel Fucks, p.p.247-270, partie 1 sur 2

17/04/2023

24/ Fondements d'hypnothérapie, Les destins thérapeutiques de l’hypnose, Chapitre 9 : L’enfant et l’hypnose, Muriel Fucks, p.p.247-270, partie 1 sur 2

L’enfant semble un sujet idéal pour l’hypnose car il vit souvent dans la pensée magique et à un fort désir d’expériences. Il convient de différencier les enfants en deux catégories. Les enfants pris en compte pour l’hypnose sont ceux de plus de 3 ans et ceux de moins de 13 ans. Les deux seuils de changement sont 3-5 ans et 6-12 ans. Les 3-5 ans sont beaucoup dans l’imaginaire, les jeux et des techniques telles que celle du « comme si… » fonctionnent à merveille. Ces enfants n’ont pour la plupart besoin d’aucune induction pour entrer en hypnose tant ils sont intensément absorbés par leur imagination. Pour les plus grands, il y a une prise de conscience d’une différence entre l’état d’hypnose et le fait d’être réveillé normalement. Ils sentent la dissociation et il est donc bon de débriefer la séance.

Vient ensuite une liste d’indications pour lesquelles l’hypnose est efficace : Douleur aigüe ou chronique ; pathologies organiques à modulations psychiques (asthme, dermatoses) ; énurésie ; troubles anxieux ; troubles du sommeil ; et problèmes attentionnels et hyperactivité.

Il faudra donc bien convenir de l’objectif des séances. Les parents en ont un. Mais est-ce le même pour l’enfant ? Après cette recherche, un consensus peut être trouvé, surtout si la demande de l’enfant est très éloignée de celle des parents. Lors de cette première rencontre, il faut bien noter le cadre de pensée de l’enfant afin d’adapter l’imaginaire lors des séances : ses mots, ses émissions TV…

Il conviendra d’utiliser une approche directive avec les enfants car ils seront plus à même de mettre en œuvre la suggestion. Éviter le « peut-être » et dire « c’est », ou encore remplacer le « tu pourrais » par « tu vas le faire ». Le thérapeute doit donc adapter son langage.

Ensuite il faut adapter les outils à l’âge de l’enfant pour induire l’hypnose. La capacité de concentration se révèle un atout majeur pour déclencher l’hypnose, comme chez l’adulte. Le focus de l’attention va favoriser la dissociation. Il est à noter que chez les 3-5 ans, leur pensée est de type animiste, leurs jouets sont perçus vivants. Et que pour les 6-12 ans une technique telle que regarder son ongle, puis imaginer regarder leur émission préférée dedans, se révèle très efficace. De même qu’ils peuvent porter une attention particulière à leur sensation corporelle mais seulement dès 10 ans.

Fin de la partie 1 sur 2.

Adrien Saxod, Doctorant en hypnothérapie, praticien en hypnose, formateur en auto-hypnose.

Rapport du livre : Traité d’hypnothérapie, fondements, méthodes, applications. Sous la direction de Antoine Bioy et Didier Michaux, Ed. Dunod, 482 pages, 2019, ISBN 978-2-10-080018-6

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